La laïcité ,c est le droit de croire ou de pas croire!
Épisode 1"La laïcité, le droit de croire ou de pas croire !"
Voilà le résumé de la bête en langage commun, sur n'importe quel zinc de café du commerce ! C'est pas faux. Mais c'est pas que vrai ! En fait pas besoin de laïcité pour pouvoir croire ou non.
La preuve ? Bah, dans les théocraties, tu peux ne pas croire... il ne faut pas le dire ! Dans les démocraties, ça va et encore des fois ne pas croire pose des problèmes.La mécréance, c'est un vice pour les croyants les plus impliqués.
La laïcité justement, protège AUSSI les mécréants.
En plus, penser n'est jamais un délit, il n'y a pas de police d'état qui rentre dans ta tête pour te coller un PV. Donc réduire la laïcité à un droit de croire ou non, est juste un biais idéologique, une réduction qui tente de limiter l'impact de la laïcité sur la société.
La loi de 1905 parle elle, de "liberté de conscience". Ça claque non ? Pas de croyance !
C n’est pas tout à fait pareil. La croyance ou plutôt les croyances sont propres à chacun d'entre nous, croyances en dieu, aux rites associés, elles sont individuelles et ou collectives, organisées ou non...ou absentes ! La liberté des consciences, cela implique que chacun d'entre nous peut croire dans son coin, ou dans son lieu de culte, dire qu'il croit, ou dire qu'il ne croit pas. Et surtout expliquer pourquoi, l'exprimer à l'envie.
L'Etat n'a rien à en dire, sauf.... Lorsque l'on tente de convaincre par la force ou une quelconque contrainte physique et ou psychologique, que l'on pousse à la conversion idéologique. La liberté de conscience n'est pas que la liberté de culte. Elle permet la critique de la religion, du comportement des croyants, des athées...et même de l'état, s’il remet en question ladite liberté et les réglementations qui la permette. On peut donc croire ou non mais pas que... ! On peut exprimer ses doutes, ses critiques.

Mais il s'agit en fait, d'une liberté individuelle qui peut être commune à plusieurs personnes. Dès lors que des revendications sont mises en avant par un groupe ayant la même croyance et composé de personne ayant des libertés individuelles, on parle de demande communautaire et ou communautaristes. Et si elles sont accordées en tant que tel par l'état où les représentants de l’État, elles mettent en péril les libertés individuelles en les déséquilibrant par rapport aux droits communautaristes.
Y compris aux croyants de ladite communauté qui sont ainsi soumis au droit collectif cultuel sans pouvoir y déroger à titre individuel. C’est un piège que de vouloir effacer sa liberté propre au profit d'une collectivisation des consciences. Si l'on rajoute à cela des critères géographiques, culturels, mémoriaux, cultuels, on tend vers la reconnaissance racialiste des consciences. On parle alors d’essentialisme !
L’essentialisme, c’est une affiliation "naturelle" qui efface la communauté nationale au profit d'une reconnaissance culturelle, cultuel, géographique, mémorielle territoriale et qui s'oppose à d'autres essentialisme en demandant que soit respecté une identité supposée qui serait un particularisme. Un identitarisme racialiste et collectif en somme, qui réduit la portée de la liberté de conscience qui est-elle une liberté individuelle garantie par les institutions et la constitution.
L'essence de la laïcité, c’est de tenir ce droit individuel comme supérieur au droit collectif. Dès lors, les essentialistes tentent de minorer ce droit en établissant des sous-groupes de consciences organisés, en induisant une appartenance de chacun à un groupe "racialisé" par la géographie, la culture, la religion, la mémoire historique....
Donc réduire la laïcité à croire ou ne pas croire est d'abord un enjeu essentialiste, une instrumentalisation qui vise à minorer l'impact de la liberté individuelle et laisser libre cours à l'affiliation communautariste des consciences.
Date de dernière mise à jour : 09/10/2022
Commentaires
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- 1. Goudane Le 19/09/2018
La laïcité, c'est le respect de toutes les consciences.
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